La dernière loi votée par le président nigérian sortant, Goodluck Jonathan porte notamment sur la criminalisation de la pratique de l’excision.
Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.fr
Adoptée par le sénat nigérian le 5 mai dernier, elle interdit à un homme de quitter sa femme ou ses enfants sans leur laisser une compensation financière. L’annonce de la criminalisation de cette pratique qui touche environ un quart des femmes du Nigéria, le pays le plus peuplé d’Afrique a été reçue avec enthousiasme par de nombreuses activistes pour les droits des femmes occidentales, espérant que cette décision influence la législation d’autres pays africains.
Stella Mukasa, directrice de la section violence, genre et droits à l’International Center of Research on Women de Washington aux Etats-Unis, s’est montré beaucoup plus prudente dans les colonnes de nos confrères de The Guardian. « Il est crucial que nous redoublions d’efforts pour changer les visions culturelles traditionnelles derrière les violences faites aux femmes. Ce n’est que comme cela que cette pratique sera éradiquée. » L’excision peut causer une perte du plaisir sexuel, des infections, l’infertilité ou la mortalité maternelle.