Selon un rapport consulté par l’Associated Press, plus de 225 femmes haïtiennes auraient été contraintes à avoir des rapports sexuels pour avoir accès à de la nourriture ou à des médicaments.
Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.fr
Accusé d’avoir voulu étouffer l’affaire d’abus sexuels de soldats français sur des enfants centrafricains, l’ONU se retrouve au coeur d’un autre scandale impliquant également des mineurs. Un tiers des victimes haïtiennes présumées d’agressions sexuelles par des Casques Bleus seraient âgées de moins de 18 ans. La frontière entre exploitation sexuels et rapports consentants dans cette affaire semble toutefois parfois floue. Selon le rapport de l’ONU, les femmes haïtiennes vivant en milieu rural auraient principalement été impliquées dans ces actes pour avoir accès à des produits de première nécessité, alors qu’en milieu urbain, elles l’auraient été pour avoir accès à des produits comme des chaussures, des téléphones portables, voire du parfum.
L’ONU est présent depuis 2004 en Haïti dans le cadre de la
Mission des Nations unies pour la STAbilisation en Haïti (MINUSTAH). Dès 2004, la MINUSTAH avait été accusée par des ONG de participer à des atrocités contre les populations civiles.