Jacqueline Gossia, 13 ans, s’est jetée du 11e étage de l’immeuble du domicile de ses parents.
Comment en est-on arrivé là ? Dans la nuit de jeudi 18 à vendredi 19 juin, Jacqueline s’est suicidée en se jetant du 11e étage de sa résidence.
Depuis plusieurs mois, la collégienne d’origine africaine était harcelée moralement. En effet, elle essuyait régulièrement des insultes liées à son physique. En d’autres termes, elle était devenue le souffre-douleur de ses camarades du collège Lucie-Aubrac de Villetaneuse, en Seine-Saint-Denis (93).
Par conséquent, elle était mal dans sa peau. Du coup, elle a confié son mal être au psychologue de son établissement. Et de lui avouer ses pensées suicidaires.
Sa famille porte plainte
En mars, ses « bourreaux » ont écopé d’une heure de colle et de ramassage de déchets à la cantine. « Elle avait un journal intime, enfin ce n’était pas un journal intime mais un journal de mort (…) Elle écrivait sur tous ceux qui la harcelaient », confie à France 3 une élève.
« Il paraîtrait qu’au mois de mai, elle a fait une tentative de suicide. Je n’ai jamais été avertie. Qu’elle avait vue une assistante sociale, je n’ai pas été avertie », raconte sa mère Corine Gossia à la chaîne française.
Pourtant, l’inspection académique départementale minimise les faits. « Il n’y avait rien d’alarmant qui justifierait une saisine des parents », estime Denis Waleck.
C’est pourquoi les parents de l’adolescente décédée ont décidé de porter plainte contre l’Education nationale, le rectorat et les personnels du collège.