Vendredi 26 juin, le 44e président américain a rendu un hommage émouvant au pasteur noir de l’église de Charleston et à ses huit paroissiens tous tués lors de la fusillade raciste perpétrée par le suprématiste blanc Dylann Roof.
Le pasteur Clementa Pinckney était « un homme de Dieu, un homme qui croyait à des jours meilleurs », a affirmé le locataire de la Maison Blanche qui a eu l’occasion de le rencontrer de son vivant, rapporte l’AFP. Et de poursuivre : « Aveuglé par la haine, le tueur présumé (Dylann Roof, ndlr) ne pouvait pas voir la grâce qui entourait le révérend Pinckney. » « Il était un homme bon », a-t-il dit en guise de conclusion d’un hommage émouvant, devant des milliers de personnes rassemblées vendredi 26 juin à l’église Emanuel African Methodist Episcopal.
Drapeau confédéré
A Columbia, capitale de la Caroline du Sud, flotte toujours le drapeau confédéré. En clair, l’emblème des Etats esclavagistes du Sud des Etats-Unis pendant la Guerre de Sécession (1861-1865).
L’occasion pour Barack Obama de fustiger un symbole pour le moins honteux. « Pendant trop longtemps, nous avons été aveugles à la douleur que ce drapeau confédéré causait à de nombreuses villes », s’est-il insurgé. « C’est vrai, ce n’est pas un drapeau qui a provoqué ces meurtres, mais (…) ce drapeau a toujours représenté davantage que juste la fierté ancestrale », a-t-il ajouté. Avant de conclure : « Pour beaucoup, Noirs comme Blancs, le drapeau symbolisait une oppression généralisée. »
Plaidant pour le renforcement de la loi sur la libre circulation des armes à feu, le 44e président américain a insisté sur la nécessité de mettre fin à cette série infernale de fusillades, comme par exemple celle de Newtown en 2012.
Mercredi 17 juin, Dylann Roof, un jeune homme blanc âgé de 21 ans, a fait irruption à l’église afro-américaine de Charleston et a tué neuf personnes. Selon la police, il s’agit d’un crime racial. Les familles des victimes lui ont pardonné.
PS – « Amazing grace » : un chant chrétien très connu aux Etats-Unis.