Selon l’Association pour la protection des droits humains et des personnes détenues (Aprodh), au moins 70 personnes ont péri lors des manifestations contre le troisième mandat du président sortant Pierre Nkurunziza.
« Depuis le 26 avril (…) nous avons recensé 70 personnes tuées, surtout par balles, mais aussi par des grenades (…) très majoritairement des civils, ainsi que des policiers et soldats », signale Pierre-Clavier Mbonimpa, président de l’Aprodh. Et de préciser : « Il y a eu également quelque 500 blessés par balles, grenades ou pierres, dont une cinquantaine est toujours hospitalisée. » De son côté, l’ONU table sur une cinquantaine de morts.
La contestation ne faiblit pas dans le pays. Très remontées, la population et l’opposition s’opposent toujours à la troisième candidature du président sortant Pierre Nkurunziza. Et pour cause, la Constitution limite les candidats à deux mandats. Malgré cette pression populaire, le chef de l’Etat ne compte pas céder.
D’où l’intervention des chefs d’Etats de l’Afrique de l’Est. Par conséquent, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a proposé de reporter l’élection présidentielle d’un mois et demi. Selon le nouveau calendrier, le scrutin se tiendra donc le 15 juillet au lieu du 26 juin. Il s’agit d’avoir suffisamment de temps pour organiser le vote dans les règles de l’art.