Les présidents de l’Afrique de l’Est, réunis dimanche à Dar es Salam, en Tanzanie, ont prôné le report de toutes les élections à la mi-juillet minimum. Selon eux, la présidentielle, entre autres, ne peut pas se dérouler comme prévu le 26 juin car toutes les garanties démocratiques ne sont pas assurées.
Le Tanzanien Jakaya Kikwete, le Kényan Uhuru Kenyatta, le Sud-Africain Jacob Zuma et l’Ougandais Yoweri Museveni estiment qu’il faut au moins un mois et demi de report afin d’organiser les scrutins dans les règles de l’art.
Pour rappel, l’élection présidentielle devait se tenir le 26 juin, les législatives et communales devaient avoir lieu le 5 juin, et les sénatoriales le 17 juillet.
Il faut dire que l’opposition, qui n’a pu faire campagne, pense à se retirer de la course à la présidence de l’Etat. Et l’Eglise catholique ainsi que l’Union européenne ont d’ores et déjà quitté le processus électoral.
Par ailleurs, les présidents de l’Afrique de l’Est réclament la fin des violences qui ponctuent la vie quotidienne des Burundais depuis l’officialisation en avril de la troisième candidature du chef de l’Etat sortant. Et pour cause, la Constitution limite les candidats à deux mandats.
Le 13 mai, Pierre Nkurunziza a été victime d’une tentative de coup d’Etat avortée alors qu’il se trouvait en Tanzanie pour un sommet régional.
Par conséquent, les dirigeants de la région recommandent le « désarmement urgent de tous les mouvements de jeunesse armés », indique l’AFP. Et d’ajouter : ils ont « encouragé le gouvernement à créer toutes les conditions nécessaires pour le retour des réfugiés » au Burundi.
Tout le monde attend maintenant la réaction du pouvoir en place qui souhaite maintenir la date initiale de l’organisation de l’élection présidentielle.
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