Selon le nouveau calendrier électoral, l’élection présidentielle se tiendra le 15 juillet, les législatives et communales auront lieu le 26 juin.
C’est une décision unilatérale de la Commission électorale nationale indépendante (Céni). En effet, la Céni propose de reporter d’un mois et demi l’élection présidentielle. Par conséquent, le scrutin se tiendra désormais le 15 juillet. Par ailleurs, les législatives et communales, prévues pour le 5 juin, ont été décalées au 26 juin.
« Cette proposition n’a recueilli que quelques applaudissements, mais personne ne l’a remise en cause. Il faut dire que dans la salle, on ne voyait que des politiciens de la mouvance présidentielle », indique RFI Afrique. Et d’ajouter : « La société civile et l’opposition radicale burundaise avaient boycotté la séance. »
« La Céni n’a plus d’existence légale »
Les présidents de l’Afrique de l’Est, réunis dimanche 31 mai à Dar es Salam, avaient réclamé le report de toutes les élections au Burundi à la mi-juillet. Pour eux, toutes les garantis démocratiques n’étaient assurées pour l’organisation de la présidentielle le 26 juin.
Ce nouvel agenda électoral est mal accueilli par l’opposition. « Il s’agit d’un forcing » tant au niveau du 3e mandat que du calendrier, estime Charles Nditijé. Pour lui, « la Céni n’a plus d’existence légale ». Et pour cause, ses décisions sont prises par une majortié aux 4/5 des voix or deux de ses membres se sont retirés.
En revanche, le parti présidentiel salue la proposition de la Céni. « Le gouvernement a déjà consulté les partis politiques de l’opposition dans le but de combler le vide laissé par le départ de deux commissaires », fait savoir le ministre de l’Intérieur, Edouard Nduwimana, qui entend rétablir « un climat de confiance ».
Pourtant, tout le monde se regarde en chiens de faïence. Par exemple, la société civile a récusé le médiateur de l’ONU.