Mardi 26 mai, les députés malgaches ont voté la destitution du président de la République par une majorité écrasante. Ils lui reprochent son incompétence et la violation de la Constitution.
Hery Rajaonarimampianina persona non grata. Le président de la République de Madagascar a été destitué, mardi 26 mai, par 121 députés sur 125 votants parmi les 151 membres de l’Assemblée nationale.
La Grande île traverse une crise polico-économique depuis 2009 lorsque l’ancien chef de l’Etat Marc Ravalomanana s’est fait renverser par Andry Rajoelina alors maire de la capitale Antananarivo. L’élection en décembre 2013 de l’actuel président, en conformité avec la Constitution, a quelque peu pacifié le paysage politique.
La Cour constitutionnelle doit valider la destitution
« Beaucoup d’entre nous se posent des questions sur ce qui s’est passé à l’Assemblée nationale. Je me pose des questions sur le respect des procédures légales, sur le respect de la transparence. Il y a eu des suspicions de corruption », a déclaré Hery Rajaonarimampianina à la télévision nationale, rapporte Le Monde Afrique.
En claire, on lui reproche son incompétence. « Pour moi, s’il est incompétent, il vaut mieux qu’il quitte le pouvoir ! », lâche le député Tinoka Roberto. D’autres fustigent son non respect de la Constitution malgache.
Cependant, seule la Cour constitutionnelle a le pouvoir de rendre effective cette destitution. Tout le pays attend la décision finale… qui pourrait replonger Madagascar dans une énième crise politique.