Anders Kompass, un travailleur humanitaire des Nations Unies a été suspendu de ses fonctions après avoir envoyé un courrier dénonçant des viols d’enfants centrafricains au gouvernement français alors que son employeur, l’ONU, tardait à traiter le dossier.
En 2O14 auraient eu lieu, lors de l’opération Minusca des Nations Unies en République Centrafricaine, des exactions contre des jeunes enfants centrafricains souffrant de la faim. Ceux-ci, parfois âgés de 11 ou de 9 ans seulement auraient été violés par des soldats français alors qu’ils allaient à leur rencontre demander à manger dans un centre pour réfugiés à M’Poko près de l’aéroport de la capitale du pays, Bangui.
Après avoir essayé de faire passer le dossier à sa hiérarchie à la Commission des Droits de l’Homme aux Nations Unies à Genève, Anders Kompass, un Suédois membre de l’organisation a alerté les autorités françaises devant l’inactivité de son employeur. Celui-ci est aujourd’hui suspendu de ses fonctions et fait face à un potentiel limogeage.
Selon Paula Donovan, du groupe de défense de droits Aids Free World, ce genre de scandales n’est pas rare à l’ONU:
« Les abus sexuels réguliers par des membres de services de maintien de la paix découverts ici et le mépris apparent des Nations Unies pour les victimes est répugnant, mais la triste vérité est que ce n’est pas un cas isolé. La réponse instinctive des Nations Unies à la violence sexuelle dans ses rangs-ignorer, cacher, falsifier- doit être soumis à une véritable commission d’enquête avec un accès total, à tous les échelons, avec un mandat octroyant les pleins pouvoirs. »
L’autre institution touchée par le scandale, le ministère français de la défense a confrmé qu’une enquête à ce sujet avait été ouverte par ses soins à ce sujet et déclaré que « Si les faits étaient avérés, il veillera[it] à ce que les sanctions les plus fermes soient prononcées à l’égard des responsables de ce qui serait une atteinte intolérable aux valeurs du soldat. »