Lucy et Maria Aylmer, deux soeurs anglaises de 18 ans, se distinguent de beaucoup d’autres jumelles par leur apparence complètement différente, une différence allant jusqu’à leur couleur de peau.
Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.fr
Nées en 1997 d’un père blanc et d’une mère d’ascendance mi-blanche et mi-jamaïcaine, les deux jeunes filles sont les dernières d’une famille de cinq enfants. L’une a les yeux bleus, les cheveux lisses, la peau très claire et les cheveux roux, alors que l’autre a la peau sombre, les yeux bruns et les cheveux noirs et bouclés.
« Personne n’arrive à croire que nous sommes jumelles(…)Nous étions dans la même classe, mais personne n’avait de mal à nous différencier. Les jumeaux sont connus pour changer d’identité. Mais moi et Maria n’avons jamais pu faire cela. »
Les deux jeunes filles, qui se disent respectivement fières d’avoir une jumelle noire et une jumelle blanche, avaient littéralement fait peur à leur mère lors de leur naissance, celle-ci ne s’expliquant pas cette différence qui n’avait pas pu être montrée par les échographies.
Des cinq enfants de la famille, Lucy est la plus claire et Maria la plus foncée, les deux jumelles formant ainsi les deux extrêmes du spectre de couleurs.
Comment cette différence physique a-t-elle pu se produire entre des soeurs jumelles? Contrairement aux ‘vrais jumeaux’, les faux jumeaux héritent de gènes différents. Le père étant blanc et la mère à moitié blanche anglaise et à moitié jamaïcaine (avec donc peut-être des ancêtres blancs), Lucy n’aurait reçu que les gènes de la peau blanche et Maria ceux de la peau ‘noire’.
C’est aussi en Angleterre, qu’il y a cinq ans un couple d’immigrants d’origine nigériane, Ben et Angela Ihegboro avaient donné naissance à un bébé blanc, blond et aux yeux bleus. Les explications données par les spécialistes à l’époque étaient que l’enfant aurait été l’objet d’une condition similaire, mais différente de celle d’un albinos et dont la couleur s’assombrirait avec le temps ; que l’enfant aurait été victime d’une mutation qui lui aurait été propre et qu’elle transmettrait sa couleur de peau à ses enfants ; ou comme pour les soeurs Aylmer, que des gènes blancs présents dans la famille seraient à l’origine de la couleur de l’enfant. Une justification de ce fait pourrait être que les Igbos, ethnie du Nigéria dont sont issus les deux parents sont souvent décrits comme plus clairs de peau que leurs voisins nigérians à un tel point que beaucoup d’entre eux se sont plus ou moins récemment rattaché à une origine juive. Aucune étude génétique n’a toutefois pour l’instant pu confirmer cette théorie du ‘métissage’ des Igbos.