On est tous familiers avec la discrimination en application depuis l’esclavage et la colonisation européennes envers les femmes noires à la peau sombre en faveur de celles à la peau claire et aux traits se rapprochant de ceux des Européennes.
Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.fr
Cette discrimination laisse encore des séquelles dans nos communautés et dans le reste des pays du monde.
On pensera parmi d’autres au phénomène du blanchiment de la peau ou au témoignages multiples de célébrités comme la rappeuse Lil’ Kim.
Celle-ci expliquait ainsi son choix de porter des perruques blondes et des lentilles de contact bleues en 1997:
« Quand j’étais jeune, tous les hommes aimaient le même type de femmes : ces filles à la peau claire et ressemblant à des Européennes. Devenir la rappeuse Lil’ Kim m’a aidée à un peu surmonter tout ça parce que je m’habille avec des vêtements qui coûtent cher et que je ressemble à une star de cinéma. ».
Beaucoup de femmes noires à la peau sombre et à la peau claire sont aujourd’hui toujours victimes et bénéficiaires du ‘privilège blanc’, ces avantages accordés aux Blancs dans les sociétés occidentales et au delà au détriment des non-Blancs. S’en suivent notamment en Afrique et dans le monde noir la pratique de la dépigmentation extrêmement dangereuse pour la peau ainsi que des prises de position et des contre-campagnes pour dénoncer ses méfaits:
Toutefois, au sein de communautés noires, des femmes à la peau claire ont plus ou moins récemment déclaré être victimes d’agressions ou de situations de mal-être en raison de la clarté de leur teint. L’actrice Raven-Symoné (La petite ‘Olivia’ dans le Cosby Show) a ainsi déclaré, lors de sa propre émission en 2005, se bronzer trois à quatre fois par semaine pour avoir l’air plus foncée.
De la même manière, le mannequin US à moitié cap-verdien Amber Rose faisait part d’agressions de la part de filles noires à peau foncée pendant sa jeunesse. Elle déclarait ainsi:
Ralph Farquhar, un producteur noir américain fait quant à lui part de son expérience à ce sujet:
Rappelons toutefois qu’aussi graves et horribles que puissent être ces actes et préjudices à l’encontre des femmes à peau claire, ils ne sont, comme les discriminations contre les femmes à peau foncée que des conséquences immédiates de cette véritable discrimination à l’échelle sociale qui est le privilège blanc. Et que c’est ce privilège blanc qu’il faut détruire dans nos pays pour éviter que se produise des actes et des traumatismes comme ceux décrits dans cet article. Chercher à éradiquer ceux-ci sans s’attaquer au privilège blanc reviendrait à chercher à empêcher l’eau d’un robinet de couler avec un chiffon…sans chercher à réparer la fuite.