D’après un article du réalisateur et critique de cinéma Nigériano-camerounais Tambay A. Obenson citant des journaux marocains et égyptiens, le film Exodus : Gods and Kings qui a poussé la malhonnêteté à faire représenter la noblesse africaine ancienne par des acteurs ayant fait leurs armes dans des rôles de guerriers bretons et ses esclaves et criminels par des Afro-descendants, et dont vous pouvez trouver notre critique sans complaisance ici, vient d’être banni des cinémas égyptiens et marocains pour ‘inexactitudes historiques’. Un coup dur pour un film déjà brutalisé par la critique et humilié par le manque de spectateurs qui amène les spécialistes à le qualifier de flop.
Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.fr
Selon plusieurs journaux marocains lus par Obenson et plus précisément d’après TelQuel Magazine un hebdomadaire marocain, le film aurait été banni de tous les cinémas du pays.
De même, le responsable du conseil de censure Abdul Sattar Fathy a déclaré bannir le film du pays, non seulement à propos de la religion, mais aussi à cause d’inexactitudes historiques : Moïse y est représenté comme un général, pas comme un prophète ; les Juifs y sont présentés comme des esclaves ayant construit les pyramides et le Grand Sphinx, admis comme par la communauté scientifique ayant été construits 500 ans avant la supposée naissance du prophète Abraham, le premier ‘Juif’ de l’Histoire.
Le film a en outre été qualifié de flop financier, avec seulement 41 millions de dollars de recette aux Etats-Unis pour un budget de 140 millions de dollars (coûts de marketing non-compris) et cinématographique avec des notes de critiques allant du moyen (52% sur Metacritic) au pitoyable (29% sur Rotten Tomatoes).
De nôtre côté, si cette censure du film n’a pas été motivée pour les mêmes raisons que notre opposition à celui-ci, nous ne pouvons que nous réjouir de l’échec de ce film, aux relents racistes et suprématistes blancs les plus abjects. Est-il du aux nombreuses manifestations de la part d’Afro-Américains? Difficile de le dire, mais on ne peut s’empêcher de croire qu’il est simplement du à une sorte de justice immanente…
Allez Ridley, sois pas dégoûté, tu voulais faire un film dans le désert. Bon, il était pourri, mais au moins tu as réussi a le créer ton désert… sur les sièges des salles qui retransmettaient ton film! Sans rancune!