Les contacts entre populations laissent généralement des traces dans leurs langues. Le cas des Français exposés, via l’esclavage, la colonisation, l’immigration et la mondialisation à des populations noires ne fait évidemment pas exception.
Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.fr
Un certain nombre de mots français récents (on fait abstraction de mots anciens, comme banane et venant peut-être du wolof, igname, venant de langues africaines, ébène, venant de l’égyptien ancien, chimpanzé venant du chiluba, zombie, venant du créole haïtien ou d’emprunts évidents comme rap, reggae ou jazz qui désignent les réalités avec lesquelles ils ont été importés) vient ainsi de langues africaines ou antillaises. En voici un petit échantillon.
Les emprunts linguistiques retranscrivant une réalité culturelle, il est intéressant , que selon cet échantillon, les mots témoins de l’immigration africaine et antillaise récente en France métropolitaine ne concernent que les relations amoureuses, les difficultés sociales et la fête reflétant ainsi peut-être les problèmes socio-économiques et affectifs d’une partie des nôtres.