Nous sommes le 4 novembre 1892, des femmes guerrières décident de tenir tête aux colonnes armées du colonel Dodds.
Les Amazones du roi Béhanzin du Dahomey, aujourd’hui Bénin, ont affronté les troupes du colonel Dodds. C’est fièrement qu’elles ont défendu leur terre. Malgré leur courage, ces soldats d’un nouveau genre livreront leur dernier combat. Ces amazones, en faisant face aux chars d’assaut et autres armes de pointe, ont prouvé que la bravoure n’est pas une question de taille, ni de force, mais bel est bien une question de volonté et de dépassement de soi. Nelson Mandela n’a t-il pas dit : « le courage ce n’est pas l’absence de peur, mais la capacité de la vaincre… »
Un peu de culture générale : le terme « Amazone » va être employé par les Français en référence à la mythologie grecque et plus précisément à la reine Hippolyte et son armada de guerrières qu’ Hercule a dû combattre. A partir du milieu du XIXe siècle, les rois du Dahomey (re)instaurent les Amazones, un système qui arrivera à son apogée au moment de la résistance contre les Français (début 1890). On estime que ces groupes d’opposantes étaient composés de 800 à 2000 femmes. Les Amazones était recrutées, en général, au début de leur adolescence lorsque leurs corps n’étaient pas encore « modelés ». Elles apprenaient le maniement des armes, le combat main à main, exercices de tir et les stratégies guerrières. Leur entraînement quotidien était très éprouvant. On préparait le physique, mais également le mental : un conditionnement psychologique qui entrainait à vouer une dévotion absolue à la personne du Roi. Ce mode de vie excluait naturellement toutes possibilités de fonder un foyer avec un avenir paisible, ces militaires aux yeux de biche et dents acérées étaient condamnées à une vie de célibat.