Icône de la liberté et héroïne de la lutte contre la discrimination raciale.
Rosa Parks, figure emblématique du mouvement de protestation contre la ségrégation raciale, s’est éteinte à l’âge de 92 ans à Detroit (États-Unis). Le courage exemplaire de Rosa Parks commande notre respect. À elle seule, elle a changé le cours de l’Histoire en Amérique et dans le monde. Pourtant, rien ne la prédestinait à devenir l’icône des droits civiques en Amérique et la « Mère » du mouvement qui devait aboutir à l’abolition de la ségrégation raciale en Amérique. Cette femme admirable a joué un rôle indéniable dans l’histoire de la liberté humaine.
Le 1er décembre 1955 à Montgomery (Alabama), Rosa Parks, a eu le courage de dire NON à la ségrégation raciale qui sévissait aux Etats-Unis. Elle a refusé d’obéir à l’ordre que lui donnait le chauffeur d’autobus de céder sa place à un homme blanc et d’aller s’asseoir au fond du bus. Les trois autres Noirs qui étaient là ont cédé leurs places aux Blancs. Rosa Parks reste ferme et refuse de se lever. Son refus, qui constitue une violation du règlement raciste de cet État du sud de l’Amérique, va déclencher le processus immuable de la déségrégation. A l’ gent de police qui vient l’arrêter, elle lui pose la question suivante :
« Pourquoi tant de persécutions?»
Ce dernier de répondre:
«Je l’ignore, mais la loi est la loi et je vous arrête.»
Rosa Parks est arrêtée par la police et condamnée à payer une amende de 14 dollars. Elle est inculpée de désordre public et de violation des lois locales. En son for intérieur, cette couturière de 42 ans savait, qu’à partir de ce jour-là, « it was the very last time that I would ever ride in humiliation of this kind ». (Ce serait la dernière fois que je subirais une telle humiliation).
Rosa Parks eut la permission de passer un appel téléphonique. Elle en profite pour communiquer avec E.D. Nixon, un notable du chapitre de Montgomery de la NAACP. Nixon était vraiment furieux, et cela se comprend, mais il a également compris que Madame Parks pourrait être le symbole parfait de l’injustice qui sévissait dans le Sud. Nixon appelle un avocat libéral Blanc, Clifford Durr, qui accepte de défendre Madame Parks. Après consultations avec l’avocat, son époux et sa mère, Rosa Parks accepte de contester en Cour la loi sur la ségrégation qui avait conduit à son arrestation.
La communauté noire considère cette arrestation comme un scandale, car elle en a assez de cette humiliation permanente, de cette ségrégation dans les transports publics. Dans son autobiographie, Rosa Parks rectifie une des légendes que l’on colporte affirmant qu’ elle était fatiguée :
«On a souvent dit que j’avais refusé de céder ma place ce jour-là, parce que j’étais trop fatiguée, mais ce n’est pas exact. Je n’éprouvais pas un sentiment de fatigue physique, ou du moins pas plus qu’à l’accoutumée après le travail, qu’il m’était impossible de bouger les pieds, que j’avais mal aux pieds. Or, ce n’est pas aux pieds que j’avais mal; mais dans mon cœur d’être humain. Ma fatigue était plutôt morale. J’en avais assez de toujours suivre sans protester les ordres des Blancs. J’étais surtout fatiguée de devoir capituler.»
Sa vie
«Il n’y a aucune loi qui nous oblige à souffrir». Leona MacCauley, mère de Rosa Parks
Rosa Louise Mac Cauley est née le 4 février à Tuskegee, Alabama, fille de James Mac Cauley, charpentier, et Leona Mac Cauley, institutrice. Après le divorce de ses parents, elle vit avec sa mère et son frère chez ses grands-parents, dans une ferme. Ses grands parents sont membres de l’église Africaine Méthodiste Episcopale (African Methodist Episcopal Church). Dans son autobiographie, elle relate que, durant son enfance, son grand-père montait la garde devant la ferme, fusil au poing, à cause du Ku Klux Klan (KKK) qui paradait dans les rues de l’Alabama, terrorisait les Noirs, les lynchait et brûlait leurs maisons. Le Ku Klux Klan a brûlé à deux reprises l’école qu’elle fréquentait la « Montgomery Industrial School » qui avait été fondée par des Blancs du Nord pour les enfants noirs.
Son grand-père lui inculque des principes de justice sociale, de dignité et de fierté de ses origines en lui léguant comme viatique la sentence suivante:
«N’accepte jamais les traitements iniques, d’ où qu’ils viennent et ne baisse jamais les bras devant l’injustice“.
Toute sa vie, elle est confrontée au racisme quotidien. Dans son autobiographie elle mentionne un fait qui peut paraître anodin mais qui, en réalité meurtrit une âme enfantine: dans la ville, il y avait même des fontaines réservées aux Blancs et d’autres destinées aux Noirs:
« Enfant, je pensais que l’eau des fontaines pour les Blancs avait meilleur goût que celle des Noirs“.
Rosa Parks fréquente l’école primaire réservée aux Afro-Américains qui ne fonctionnait que cinq mois dans l’année. En 1924, à l’âge de 11 ans, sa mère l’envoie à Montgomery « Industrial School for Girls in Montgomery » pour poursuivre ses études. Cinq ans plus tard, elle est obligée d’abandonner ses études pour s’occuper de sa grand-mère et de sa mère toutes deux malades. Rosa éprouve un profond respect et amour filial, pour sa mère, une enseignante, qui lui avait appris à être fière de sa condition de femme noire.
«Sois fière d’être ce que tu es! Deviens quelqu’un qui sera respecté par les autres et qui les respectera aussi »
En 1932, Rosa Mac Cauley épouse Raymond Parks, un activiste dans le mouvement des droits civils et barbier de son état. Il l’encourage à poursuivre ses études secondaires qu’elle achève en 1934. A cette époque, son époux, Raymond était très engagé et collectait de l’argent pour supporter un groupe de jeunes Noirs, les «Scottboro Boys» qui étaient faussement accusés de viols sur deux femmes blanches. Malgré les lois ségrégationnistes, Jim Crow, ils sont tous deux membres de la ligue des électeurs «Voter’s League» (1940) qui militent pour obtenir le droit de vote pour leurs frères de race :
«J’ai connu dans ma vie bien des événements dramatiques. J’ai été témoin à plusieurs reprises d’une ségrégation raciale qui s’appuyait sur la loi et, comme beaucoup d’autres, j’en ai terriblement souffert.»
Vers cette période Rosa Parks obtient un emploi à la base Américaine Maxwell Air Force Base, un établissement fédéral où sa prise de conscience s’accentue. Elle écrit dans sa biographie :
«On pourrait dire que la base de Maxwell m’a ouvert les yeux ».
En décembre 1943, les Parks sont membres du mouvement américain pour les droits civiques «American Civil Rights Movement » et militent dans la section de «L’Association pour l’Avancement des Gens de Couleur »le «National Association for the Advancement of Colored People» (NAACP), de l’Alabama, le grand mouvement pour la reconnaissance des droits civiques pour les Noirs. Ce groupe travaillait à démanteler les barrières raciales en matière d’éducation et de transports publics.
De 1930 à 1955, elle travaille comme couturière. En 1943 elle est nommée secrétaire du NAACP. Se remémorant cette période, elle écrit dans son autobiographie:
«J’étais la seule femme là-bas, et ils avaient besoin d’une secrétaire, et j’étais trop timide pour dire non».
De 1965 à 1988, au moment de sa retraite, elle travaille comme assistante du député afro-américain John Conyers.
Le boycott des bus de Montgomery. «We shall overcome»
« Elle s’est assise pour que nous puissions nous tenir debout ». Révérend Jesse Jackson
Le mouvement non-violent de boycott des bus fut un défi lancé au soi-disant pouvoir démocratique. La détermination d’une seule personne a engendré un vaste mouvement historique de grève des bus. Selon les lois ségrégationnistes en vigueur, les 4 premiers rangs des bus étaient réservés aux Blancs. Bien que les Noirs représentaient 75% des usagers, ils devaient s’asseoir à l’arrière-fond. Ils montaient devant pour payer les 10 cents du trajet et descendaient pour regagner l’arrière du bus, l’emplacement qui leur étaient réservé, afin qu’ils ne traversent pas la zone réservée aux Blancs. Les Noirs pouvaient cependant s’asseoir dans la zone médiane, tant qu’un Blanc ne revendique le besoin de s’y asseoir. Dans ce cas, ils devaient alors céder la place et se diriger vers le fond du bus ou descendre du bus.Ce 1er décembre 1955, Rosa Park reconnut le chauffeur qui l’avait éjectée du bus 12 ans auparavant, car elle avait refusé de ressortir du bus pour remonter à l’arrière comme l’exigeait le règlement local.
Les 50 dirigeants de la communauté afro-américaine sous la direction du jeune pasteur Dr. Martin Luther King, se réunissent à l’église Baptiste „Dexter Avenue Baptist Church“ pour envisager des mesures à prendre à la suite de l’arrestation de Rosa Parks. Ils mettent sur pied le „Montgomery Improvement Association“ et élisent le Dr. Martin Luther King comme président. Cette mobilisation de masse va catapulter, l’apôtre de la non-violence, Dr. Martin Luther King, aux premières loges de la politique américaine. Il inaugure ainsi de façon concrète sa théorie de la non-violence qui caractérisera son mode d’intervention politique. L’Association appelle au boycott des bus pour le lundi 5 décembre 1955. 35 000 tracts sont distribués au sein de la communauté noire. Le mot d’ordre est repris dans le Montgomery Advertiser, le journal noir local. Les églises le répercutent lors de leurs services religieux. Le boycott débute et il est suivi à 100%. La communauté afro-américaine s’est montrée très solidaire: arrestations injustes, attentats à la bombe, fusillades, coups de fil nocturnes, menaces de chantage, renvois illégaux, manipulations médiatiques, rien n’arrête la détermination des marcheurs. Sous le chaud soleil d’été ou dans le vent glacial de l’hiver, la plupart des Afro-Américains marchèrent à pied, pour se rendre au travail, pour se rendre à l’école et autres lieux.
«Je vais marcher aujourd’hui pour que mes petits-enfants prennent demain l’autobus sans avoir à être humilié.»
Des taxis conduits par des chauffeurs noirs circulent au tarif du bus 10 cents. Quelques Blancs se joignent au mouvement, parfois par idéologie et conviction, parfois tout simplement parce que le boycott a une incidence sur leur mode de vie. Ils ont besoin de leurs employés qui travaillent chez eux et qui n’arrivent plus à l’heure. Certains employeurs vont même les chercher en voiture à leur domicile. Le service des bus est totalement paralysé, car les Afro-américains forment la majorité des tributaires de transport public. Des douzaines de bus ne sont plus mis en service. La faillite menace la société des transports. La presse internationale se fait l’écho du mouvement. Le monde a les yeux rivés sur l’Amérique. Un malaise enveloppe tout le pays. Peu à peu des fonds, des chaussures, des effets vestimentaires parviennent de toutes parts pour soutenir les marcheurs. Les organisateurs mettent en place un service de bus parallèle. Le Ku Klux Klan ne reste pas inactif. Il fait preuve d’une violence inouïe. Le domicile de l’avocat Edgar Nixon est dynamité. Il en est de même de celui de Martin Luther King alors que sa femme Coretta Scott King et leur bébé de deux mois se trouvaient à l’intérieur. Les Noirs vivent dans l’angoisse de ces terroristes. Mais ils ne cèdent pas aux pressions gouvernementales et à celles de leurs détracteurs. Martin Luther King demande aux grévistes de ne pas répondre à la violence et de continuer à défendre leurs revendications à savoir :
1. Que les Blancs et les Noirs puissent s’asseoir où ils veulent dans l’autobus
2. Que les chauffeurs soient plus courtois à l’égard de toutes les personnes
3. Que des chauffeurs noirs soient engagés.
Le boycott dure 380 jours soit un peu plus d’un an, jusqu’à ce que la loi sur la ségrégation raciale dans les bus soit levée. La persévérance des Noirs aboutit à une victoire totale. Le 13 novembre 1956, la cour suprême prononce son verdict:
«La ségrégation raciale dans les bus à Montgomery est une violation de la constitution.»
Elle annule la loi raciste de l’Alabama dans les bus qui s’opposent aux principes démocratiques de la constitution. Elle est de facto anticonstitutionnelle donc illégale.
Le 20 décembre 1956 la cour suprême oblige la société des transports à mettre en pratique le jugement. Le boycott cesse le lendemain, mais la violence redouble contre les domiciles des organisateurs et les églises fréquentées par les Noirs. La répression s’abat sur les Parks et les membres de leur famille. La plupart d’entre eux perdent leur travail ou sont harcelés par les Blancs. En 1957 Rosa Parks décide de déménager à Detroit dans le Michigan. Elle a des difficultés à trouver un emploi. Elle est finalement engagée par John Conyers, un Afro-Américain, démocrate et membre de la maison des Représentants, le congrès américain en 1965. Elle sera son assistante jusqu’en 1988, au moment où elle prendra sa retraite. Rosa Parks demeure active dans the NAACP et dans the “Southern Christian Leadership Conference”(SCLC).
Si la ségrégation est abolie en Alabama, il n’en est pas de même dans les bus qui font la liaison entre les Etats. En 1961, un groupe de jeunes crée un mouvement de protestation «le Freedom ride » (voyage de la liberté) pour supprimer la discrimination raciale dans ces bus. Après quelques jours de service, un bus de « freedom riders » arrive en Alabama. Ils sont accueillis par le Ku Klux Klan (KKK). Les jeunes sont sortis de force, battus et le car est incendié. Les membres du KKK ne seront jamais condamnés. En 1964, les lois Jim Crow, ségrégationnistes seront finalement abrogées aux États-Unis avec le « Civil Rights Act » qui interdit toute forme de ségrégation dans les lieux publics et en 1965 avec le « Voting Rights Act » qui supprime les tests et les taxes pour devenir électeur aux États-Unis.
La fondation Rosa et Raymond Parks
Après le décès de son époux en 1987, Rosa Parks crée sa fondation The Rosa and Raymond Parks Institute for Self-Development. Cet institut a pour but de motiver et de guider les jeunes, afin de leur faire atteindre leur plein potentiel, et, de faire connaître à un plus grand nombre de personnes les questions qui influent sur l’avenir du monde. Madame Parks a déclaré au reporter d’«Ebony» qu’«Il y a trop de jeunes qui ne continuent pas l’école et qui ne profitent pas des possibilités qui leur sont offertes.» La Fondation Rosa et Raymond Parks offre aux adolescents, originaires d’ethnies différentes, un programme surnommé «Les sentiers de la liberté » qui encourage les jeunes à connaître leur héritage culturel, l’histoire du mouvement des droits civils, et les initie à une culture de la paix. En 1992, Rosa Parks a publié un livre d’enfants intitulé:«Rosa Parks: My Story (l’histoire de ma vie). C’est un récit chronologique de sa vie jusqu’ au jour fatidique de 1955, où elle a refusé de se lever pour laisser un Blanc s’asseoir à sa place dans l’autobus. Ce livre est un rappel historique qui enseigne aux enfants que les libertés dont ils jouissent actuellement ont été arrachés de haute main.
Distinctions honorifiques
De nombreuses distinctions honorifiques lui ont été décernées aussi bien par des universités que par de institutions. En 1990 le «Centre Kennedy» de Washington, lors de son soixante-dix-septième anniversaire lui a décerné un prix. La présidente C. Delores Tucker a fait l’éloge des “belles qualités de Rosa Parks» que sont “sa dignité et sa foi inébranlable qu’avec Dieu, tout est possible.» Comme à l’accoutumée, Madame Parks a reçu cet éloge avec toute la modestie de rigueur – En effet, jusqu’à présent, elle ne tire aucune gloriole de son rôle dans l’histoire du mouvement des droits civils. Lorsque le reporter d’Ebony lui a demandé de révéler le secret de son attitude positive, elle a déclaré ce qui suit:
«Je trouve que si je pense trop à mes propres problèmes et au fait que parfois les choses ne se passent pas comme je le voudrais, je ne fais aucun progrès. Cependant, si je regarde autour de moi et que je vois ce que je peux faire, alors je continue ».
En 1996, Rosa Parks reçoit la «Médaille de la liberté» des mains de Bill Clinton, une distinction civile américaine. Le Président a déclaré au magazine Jet:
«Lorsqu’elle s’est assise dans l’autobus, elle s’est mise debout pour les idéaux américains d’égalité et de justice et elle a exigé que nous en fassions tous de même. »
In 1998 le « First International Freedom Conductor Award” lui est attribué par le «National Underground Railroad Freedom Center. Un an plus tard, elle est décorée de la «Detroit-Windsor International Freedom Festival» pour sa contribution à la cause de la liberté et de la paix. PR Newswire rapporte que, durant la cérémonie, le Maire de Detroit, Dennis Archer a souligné que:
«Sa dignité et sa grâce ont inspiré des générations d’avocats de la liberté et de défenseurs de la liberté.»
En 1999, lors d’une cérémonie présidée par le président Clinton, le gouvernement lui a remis le «US Congressional Gold Medal of honor» (La Médaille d’or d’honneur du Congrès Américain), soit la plus haute distinction honorifique décernée à un civil. A cette occasion, Mme Parks a déclaré:
«Cette médaille représente l’encouragement qui nous est donné à tous de continuer jusqu’à ce que nous ayons tous des droits égaux.»
et le président Clinton a soutenu que:
« De biens des façons, Rosa Parks a permis à l’Amérique de redevenir ce que nos pères-fondateurs avaient rêvé»
Le premier récipiendaire de cette médaille fut Georges Washington, le premier président des Etats-Unis. La même année, le magazine „Times“ l’inscrit sur la liste des 100 personnalités marquantes du 20e siècle. En septembre 1999, Madame Parks a reçu les honneurs de l’« Alabama Academy of Honor », une organisation qui honore les citoyens de l’Alabama pour ce qu’ils font pour l’état. Un peu plus tard, au cours de la même année, le gouverneur de l’Alabama, Mr. Donald Seigelman, lui a remis la première Médaille d’honneur du Gouverneur pour courage extraordinaire. En décembre 2000, elle a encore été honorée, la Troy State University de Montgomery (Alabama) a donné le nom de Rosa Parks à une bibliothèque et à un musée. Une rue et une école portent son nom à Detroit.
Rosa Parks a dédié sa vie à la cause des droits humains universels et elle incarne vraiment l’amour de l’humanité et de la liberté. Par son courage tranquille, Rosa Parks symbolise l’essence même de la protestation non-violente, car elle a enduré les menaces de mort et persisté à intercéder pour les leçons simples et élémentaires qu’elle a données à la Nation et dont la Nation a immensément profité. Elle a redonné une dignité à des millions d’êtres humains niés dans leur humanité et opprimés à cause de la couleur de leur peau. De plus, Rosa Parks, qui vit dans l’État du Michigan depuis 1957, est devenue une icône vivante de la liberté en Amérique et dans le monde entier. Elle a participé à toute les marches qui ont pour but la liberté, la marche de 1963, de 1965 à Montgomery et le Million Man March en 1995.
Hommage à Madame Parks
Martin Luther King, Prix Nobel de la Paix a rendu hommage à la dignité de Rosa Parks lorsque il lui a dédicacé son livre. « Marching to Freedom » (Grande marche vers la liberté)
Au cours d’une cérémonie lui rendant hommage, il lui fut remis un extrait du poème « Aube en Alabama“, composé par le grand poète noir Huse :
« Pour les mains blanches et les mains noires
Pour les mains brunes et pour les jaunes
Pour les mains rouges aussi
Pour tout le monde,
Composons un air de musique tendre,
Et que nos doigts se touchent
Comme la rosée tombe,
Naturellement.
Nous serons les uns á côté des autres,
Dans cette aube musicale
Et je deviendrai alors le compositeur
De la symphonie de l’aurore en Alabama“
Madame Parks fut très touchée. C’était son poème préféré qu’elle lisait sans cesse.
Date : 4 février 1913 – 24 octobre 2005Lien : http://www.rosaparkslegacy.com/about-us
http://www.rosaparksscholarshipfoundation.org/Scholarship.htm