En France, les distributeurs et les majors (Sony Pictures, Warner France, Metropolitan Filmexport) sont les seuls décideurs de ce qui sortira ou non en salle.
Par Afrostream
L’argument qu’ils emploient pour ne pas exploiter les films afro-americains au cinéma est qu’ils ne savent pas comment communiquer et faire la promotion de ces films auprès du public français… Pourtant le succès des films « La première étoile », « Case Départ », « Le Crocodile du Boswanga », confirme bien qu’il y a un public et une forte demande pour des films mettant en scène des personnages noirs.
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Ces même majors ont moins de mal à faire la promotion des films asiatiques et indiens
Alors quel est le problème ?
Historiquement, les majors françaises ont toujours eu beaucoup de réticence à promouvoir la culture afro-americaine. Prenons l’exemple du rap et du rnb dans les années 90. Si aujourd’hui cette musique est si populaire en France, c’est grâce au travail de bénévoles et à l’acharnement de passionnés (radios indépendantes, disquaires, journalistes, organisateurs de concert). A cette époque, les maisons de disque françaises refusaient d’importer les disques des plus grands rappeurs américains sous prétexte qu’il n’y avait pas de marché pour cette musique dans notre pays.
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Quand finalement, les majors et les médias se sont mis au rap, ils nous ont sorti du chapeau une recette locale, le rap celtique : Manau.
Quand les majors de l’industrie musicale ont finalement intégré dans leurs équipes des spécialistes et des passionnés de la culture hip hop, le rap et le rnb sont devenus le genre musical le plus populaire en France.
La même transformation doit se produire chez les distributeurs de films.
Comment remédier à cela ? Une petition ? Le piratage ? Contacter directement les américains ?
Éléments de réponse dans la troisième partie de ce dossier.