Maryse Liliane Appoline Boucolon, dite Maryse Condé, est une romancière guadeloupéenne, née le 11 février 1937 à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe). Elle a publié de nombreux romans historiques, dont « Segou et Moi », « Moi, Tituba sorcière »… Dans lesquels elle nous fait découvrir l’Afrique qui tient une grande place dans son cœur.
« La Vie sans fards est peut-être le plus universel de mes livres. En dépit du contexte très précis et des références locales, il ne s’agit pas seulement d’une Guadeloupéenne tentant de découvrir son identité en Afrique. Il s’agit d’abord et avant tout d’une femme aux prises avec les difficultés de la vie. Elle est confrontée à ce choix capital et toujours actuel : être mère ou exister pour soi seule. »
Maryse Condé est née en 1937 à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, elle est la cadette d’une famille de huit enfants. En 1953, elle part étudier au lycée Fénelon, puis à la Sorbonne où elle étudie l’anglais.
Durant cette période, elle s’intéresse aux stéréotypes communs concernant la population caribéenne francophone, mais aussi à l’Afrique et son histoire, plus précisément à la relation que les Noirs entretiennent avec le reste du monde…
Son mariage et son départ pour l’Afrique
A la fin de ses études, elle épouse Mamadou Condé, un acteur africain, en 1959, elle part avec lui en Côte d’Ivoire ou elle passe dix années. Elle en profite pour voyager dans différents pays d’Afrique, où elle enseigne : Guinée, le Ghana et le Sénégal. Elle a aussi été journaliste à la BBC et en France.
Son retour aux États-Unis
Elle divorce en 1981. Quelques années plus tard, Maryse épouse Richard Philcox un Anglais de souche et traducteur de la plupart de ses romans dans sa langue.
Après de nombreuses années d’enseignement à l’université Columbia, elle partage aujourd’hui (2006) son temps entre son île natale et New York.
Ses œuvres
Les romans de Maryse Condé sont très riches et explorent des questions telles que le sexe, les races et les cultures, dans différents lieux et époques, y compris les procès de sorcellerie à Salem, dans Moi, Tituba sorcière… Noire de Salem (1986) et le royaume bambara de Ségou (actuel Mali) au XIXe siècle dans Segou. Elle écrit également des romans pour le magazine Je bouquine.
Ses activités politiques
Elle préside le Comité pour la mémoire de l’esclavage créé en janvier 2004, pour l’application de la loi Taubira qui a reconnu en 2001 la traite et l’esclavage comme crimes contre l’humanité.
À ce titre, c’est sur sa proposition que le président Jacques Chirac a fixé au 10 mai la Journée de commémoration de l’esclavage, célébrée pour la première fois en 2006.
En 2018, Maryse Condé est récompensée pour son oeuvre par le Nouveau Prix de Littérature, une alternative donnée par l’institution provisoire de la Nouvelle Académie au Prix Nobel de Littérature, non décerné en 2018 en raison d’un scandale sexuel touchant l’Académie Suédoise.
CITATIONS :
« Les mots , c’est bien connu, ne servent pas seulement à créer du sens. Ils jouent, ils font l’amour. Ils composent une musique. »
« Le roman, c’est un peu la robe que façonne la vie. »
« Pour être en paix avec soi-même, il faut s’accepter comme si l’on était le fondement et la naissance de tout. »
« Le rire est le premier pas vers la libération. On commence par rire. On rit donc on se libère. On se libère donc peut combattre. »