« Black is powerful » : la mélanine, une bénédiction divine

La présence de mélanine dans l’organisme humain et dans la nature lui confère un rôle essentiel. Pourtant, curieusement, le public n’entend jamais parler de résultat d’étude ou de conférence sur le sujet. Heureusement, de plus en plus de travaux contredisent la propagande suprématiste, prouvant que la peau noire n’est pas une malédiction divine, mais une bénédiction biologique, donc divine, et que nous devons porter notre couleur comme une couronne.

« Black is powerful » : la mélanine, une bénédiction divine

Par Sechen – En dehors des informations livrées par des chercheurs panafricains, les études sur la mélanine et ses propriétés sont rares, incomplètes, voire malhonnêtes et mensongères.

Quand on commence à s’intéresser à la mélanine, alors on comprend pourquoi le système impérialiste a tout intérêt à dissimuler la vérité pour continuer à dominer le monde en le menant sans hésiter vers le chaos et la destruction, tout en arguant de sa supériorité sur les non-Blancs.

Cet article ne prétend pas couvrir le sujet dans sa totalité. Il y a tellement de choses à dire sur la mélanine. Seulement présenter certains faits et, par là même, remettre les choses à leur juste place. Et inciter le lecteur à chercher par lui-même la clé de sa libération.

Le mot mélanine vient du grec melanos qui veut dire noir. Les anciens Égyptiens disaient KM pour noir. Un des plus vieux noms de l’Égypte est KEMET, qui signifie noir.

La mélanine est un pigment produit par la tyrosine qui circule dans le sang par le biais de cellules appelées mélanocytes. Celles-ci, situées dans la couche la plus profonde de l’épiderme, synthétisent la mélanine. Nous produisons tous de la mélanine, quelle que soit la couleur de notre peau. Mais il existe deux types de mélanine chez les humains : l’eumélanine, de couleur noire ou marron, qu’on trouve chez les mélanodermes (toute personne dite « de couleur », de l’Asiatique au sémite, en passant par l’Indien et le Noir, du plus clair au plus foncé)… et la phéomélanine, dont la couleur va du jaune au rouge, qu’on trouve chez les leucodermes (de type caucasien, européen, occidental).

La mélanine se trouve à l’intérieur et à l’extérieur du corps. Les albinos, par exemple, souffrent d’une déficience extérieure en mélanine, mais en possèdent une grande quantité dans le corps. On trouve de la mélanine dans la peau, les poils, la choroïde (membrane de l’œil) et les cheveux. C’est elle qui définit la couleur de l’iris, de la peau et des cheveux. Les animaux aussi produisent de la mélanine, responsable de la couleur de leurs poils ou de leurs plumes. On en trouve également dans les plantes et dans l’atmosphère où flottent des particules de mélanine [1].

Durant la nuit, la glande pinéale libère dans le sang une hormone, la mélatonine, qui contrôle la production de mélanine dans le corps. La glande pinéale, seule structure à l’intérieur de la tête sensible à la lumière, fait partie d’une chaîne de glandes (dont l’hypophyse, la thyroïde) qui part de la couronne de la tête, le milieu du front, pour descendre le long de la colonne vertébrale. Elle est reliée aux autres glandes, ainsi qu’à la mélanine de la peau et de tout le corps, via le calcium et la vitamine D.

La mélanine : l’élément chimique de la vie 

La mélanine perfectionne le système nerveux de telle façon que les messages émis par le cerveau atteignent les autres parties du corps plus rapidement chez les mélanodermes. L’abondance de mélanine chez les Noirs produit un organisme plus performant physiquement, mentalement et spirituellement.

Les enfants noirs rampent, s’assoient, marchent plus tôt et font preuve de facultés cognitives plus avancées que les enfants blancs.
Les mélanodermes ont un champ auditif plus vaste que les leucodermes, surtout au niveau des basses. Il est connu que la couleur de l’iris indique le degré de pigmentation dans le corps. Plus l’iris est noir, plus les facultés auditives sont élevées. La mélanine, « l’élément chimique de la vie », est comme un passage de transmission d’énergie connecté à tous les récepteurs sensoriels, que ce soit la peau (la peau mélanoderme est plus lisse, plus douce, plus élastique et vieillit beaucoup moins vite que chez les leucodermes), l’œil (la vision), l’oreille (l’ouïe), les cordes vocales, le goût, l’odorat, et les extensions extrasensorielles correspondantes.

La mélanine influe sur la gravité, l’équilibre, la masse musculaire, la coordination des mouvements (les Noirs sont les meilleurs danseurs, les plus grands athlètes).

La glande pinéale est calcifiée chez la majorité des leucodermes.

Il a été observé que si la plupart des Blancs ne produisent pas de mélatonine en quantité suffisante c’est parce que leur glande pinéale – l’œil d’Heru, comme l’appelaient nos ancêtres – qui contrôle la production de mélanine, est souvent calcifiée, d’où des problèmes de densité osseuse. En conséquence, les soucis d’ostéoporose (calcification des os) rencontrés par les femmes au moment de la ménopause touchent nettement moins les Noires que les Blanches. Selon le Dr Carol Barnes, la calcification pinéale touche en effet 5 a 15 % des Africains, 15 a 25 % des Asiatiques et… 60 a 80 % des Occidentaux [2] !

Peut-on considérer la mélanine comme la base chimique qui différencie culturellement les Noirs des Blancs ?

Cette approche des choses prétendument « scientifique », stricte, cartésienne, rigide, propre aux Occidentaux indiquerait-elle que le manque de cette clé qu’est la mélatonine, décrite comme une hormone mentalement, physiquement et spirituellement stimulante, bloquerait l’accès au ressenti, au « feeling » ? Selon le Dr Frances Cress Welsing, la mélanine donne la possibilité de ressentir car elle absorbe toutes les fréquences énergétiques :

« Melanin is a superior absorber of all energy ». [3]

La mélanine est la base neuro-chimique de ce qu’on appelle l’âme.

La spiritualité kemite (il ne s’agit pas, ici, de religion mais de spiritualité) n’est pas un concept vague et impalpable. Bien au contraire, c’est une force de vie (le KA dans l’Égypte antique) bien réelle pouvant être mesurée scientifiquement. Et ce dès l’Égypte antique par des professeurs de médecine.

Ces hommes et femmes physiciens appartenaient à l’ordre Pastophori Per Ankh, de l’Université égyptienne qui avait prospéré durant plus de 4000 ans avant que les Grecs ne viennent piller le patrimoine culturel égyptien selon le Pr George G. M. James.

Ces scientifiques africains avaient déjà localisé précisément l’œil d’Heru (la glande pinéale), sa physiologie, et sa relation avec la lumière du soleil, celle de la lune, son rapport à l’âme et avec le « Saint Corps Noir » (the « Holy Black Body » dont parle le Dr Richard King) qu’est la mélanine.

Nos ancêtres de Kemet accordaient une telle valeur à leur Peau Noire que le 32e des 42 principes de la Maat interdisait d’en altérer la pureté. La peau noire était clairement identifiée sous les titres kemites de « Chair de Ra » ou « Chair d’Heru ». Ausar (Osiris) lui-même était défini comme le Grand Noir, ou le « Noir Parfait ».

Dans la symbolique kemite, la couleur noire avait un caractère divin, les pierres noires étaient sacrées. Pour nos ancêtres égyptiens l’emplacement de la glande pinéale, au milieu du front, est celui du Troisieme œil, le siège de l’âme, l’œil d’Heru.

D’un point de vue philosophique, la mélanine est une porte noire chimique et biologique qu’emprunte la force vitale (le ka) pour passer du monde spirituel au monde réel. Et les étudiants kemites étaient initiés à la vision interne via la glande pinéale, pour le développement global du cerveau (hémisphères droit et gauche), afin d’entrer en connexion avec le divin et avec les ancêtres [4].

Le seul concept de l’œil d’Horus, transcendant le temps et l’espace, comme centre de l’âme, et le fait de connaître parfaitement le rôle de la glande pinéale prouvent bien que nos ancêtres savaient déjà exactement que « la mélanine et la glande pinéale sont les clés vers une conscience spirituelle plus profonde » [5]. De fait, les pères fondateurs des grandes religions étaient tous des Noirs. 

L’impérialisme mélanophobe face à ses critères 

Comment le concept d’« impérialisme mélanophobe », basé sur la prétendue supériorité du leucoderme sur le mélanoderme, peut-il résister à l’évidence scientifique occidentale, à savoir que la mélanine est le « plus » qui fait toute la différence entre le peuple noir original, créé a l’image de Dieu, et les autres peuples qui sont en fait des variantes diluées de la race noire…

« Le rôle central que joue la mélanine dans le corps a été occulté pour maintenir le mythe de infériorité des Noirs… » [6].

 

« Aujourd’hui, au moins les trois quarts de la population mondiale sont des non-Blancs, et les membres de cette population majoritaire subissent la domination d’une petite minorité qui s’est classifiée comme ‘blanche’ » [7]

La pire conséquence de l’oppression pluriséculaire subie par le peuple noir est que :

« la plupart des Noirs furent fatalement amenés à adopter et intérioriser l’idéologie de l’impérialisme mélanophobe. Ce processus d’assimilation des Noirs, véritable triomphe de la domination blanche, a donné le coup de grâce et à la dignité et à l’identité des afrodescendants. Pour l’équilibre psychique des Noirs, rien ne pouvait être plus dévastateur que le fait d’adopter les préjugés anti-noirs de la culture dominante, le mépris envers l’Afrique et la conviction que le péché est noir comme la vertu est blanche. » [8]

Ce complexe de supériorité des mélanophobes est en fait un système de défense pour masquer un profond complexe d’infériorité qu’ils projettent sur les peuples de couleur. Mais ceci est un sujet à lui tout seul.

La mélanine et ses innombrables propriétés doivent faire encore l’objet de recherches.

Mais il est vital que ces recherches soient effectuées dans une perspective de libération des peuples mélanodermes, notamment le peuple noir qui, sans cette connexion naturelle avec le suprême, n’aurait pas survécu à une oppression pluriséculaire, avec les horreurs de l’esclavage, de la colonisation et de la néo-colonisation.

Mais les chaînes mentales sont encore bien là, et notre ignorance contribue à les maintenir en place. Seule la connaissance peut venir à bout de l’aliénation qui emprisonne les Africains et les afrodescendants partout dans le monde.

La mélanine est la clé de notre humanité, de notre grandeur, de notre civilisation, de notre spiritualité, de notre survie, de notre libération totale. 

Notes et références

[1] Richard D. King ~ « Melanin : A Key To Freedom« , publié en 2001

[2] Carol Barnes ~ « Melanin, the Chemical Key to Black Greatness« , publié en 1988

[3] Frances Cress Welsing ~ « The Isis Papers, The Keys to the Colours« , publié en novembre 1982

[4] George G. M. James ~ « Stolen Legacy« , publié en 1954

[5] Marimba Ani ~ « Yurugu: An Afrikan-centered Critique of European Cultural Thought and Behavior« , publié en 1994

[6] Richard King « Melanin, a Key to Freedom » publié en 2001

[7] Frances Cress Welsing ~ « The Isis Papers, The Keys to the Colours« , publié en novembre 1982

[8] Rosa Amelia Plumelle Uribe ~ « Traite des Blancs Traites des Noirs« , publié en octobre 2008

 

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