Stop aux préjugés et aux incompréhensions : Non, porter une perruque ou un tissage n’est pas nécessairement synonyme de complexe !
Aujourd’hui, les remarques et les moqueries autour des « faux cheveux » ne tarissent pas, cela devient même un prétexte à l’exclusion des femmes noires par leur alter ego mâle. Pourtant, c’est une idée complètement fausse ; c’est pourquoi, il convient de donner une petite leçon de culture à ces messieurs…et dame, éventuellement.
Petite histoire de la perruque
On appelle perruque une coiffure de cheveux d’origine humaine, animale ou synthétique. Le tissage n’étant qu’une évolution de cet accessoire dans la présentation et la façon de coiffer.
Les perruques existent depuis des millénaires et proviennent de l’Egypte antique, berceau de l’homme noir. Cette coiffure servait jadis pour divers usages : elles compensaient la perte de cheveux, l’alopécie, le fait d’être chauve ; permettaient de protéger les crânes rasés nus constamment exposés au brûlant soleil d’Afrique.
Par ailleurs, elles avaient aussi un rôle social d’intégration et de respect du conventionnel ; elle pouvait différer selon le rang de la personne qui la portait. Esthétiquement, la perruque embellissait et donnait aussi l’avantage du changement de coiffure illimité. Hommes comme femmes y avaient recours et, plus tard, elle fut importée en Asie et en Europe : En Asie, elle était plutôt artifice théâtrale et satirique ; en Europe elle servait notamment à cacher les infections capillaires dues au manque d’hygiène. Les rois et reines, les nobles, et les hommes de justice s’en servaient. Chez les juifs orthodoxes, les femmes doivent se couvrir la tête d’une perruque.
L’évolution des faux-cheveux dans la communauté noire
Ainsi, la perruque (ou tissage) répond à des critères sociaux, culturels et esthétiques car, en Europe, qui peut se promener avec des cornes de gazelle (très mignonnes sur les petites filles) ou une coiffure en oignon ?
N’en déplaise aux Nappy, qui ont la chance d’avoir une chevelure généreuse et malléable leur donnant le privilège d’exposer leurs cheveux ; toutes les femmes noires ne sont pas dans ce cas ! Nonobstant l’hypocrisie des garçons, qui eux, sont pourtant fascinés par les cheveux longs et soyeux ; la coquetterie veut que les filles soient toujours propres et bien coiffées ! Qu’importent le maquillage et les accessoires si la tignasse est en pagaille ?
Aussi, porter de « faux-cheveux » peut être assimilé à un complexe dans certains cas, oui, mais on peut être noire et fière avec son tissage ou sa perruque.
Toute la différence repose dans le choix des mèches et de la coiffure : plus le produit est naturel et correctement posé, plus le résultat est approprié. L’exagération de mèches ou le fait d’arborer des coiffures qui ne nous vont pas est plus à mettre en cause que le faux cheveu lui-même.
Alors, que les filles se rassurent quant au port d’artifices capillaires et que celles qui en ont besoin se fassent conseiller sur de coupes qui permettent de s’approprier les mèches. Que ces messieurs se calment, et analysent, car la critique est facile envers les sœurs.
Soyons fières de nos origines et naturelles autant que nos atouts nous le permettent, sinon, il nous est permis de compenser ce que la nature a oublié, sans abuser, tout en étant des femmes noires et dignes.