Les studios Dreamworks ont pour la première fois, raconté l’histoire d’une jeune adolescente noire dans leur film d’animation « En route » (Home en version originale). L’opportunité de nous interroger sur la représentativité des noirs dans les films d’animation.
Tip, une héroïne noire doublée par Rihanna
En juin dernier, Dreamworks nous dévoilait le premier trailer de son film d’animation « En route » qui sortira en Décembre 2014 en France. « En route », c’est l’histoire des Boovs, une colonie d’extraterrestres cherchant à trouver asile au sein de notre bonne vieille planète Terre. L’un des leurs, Oh, y rencontrera la jeune Tip, adolescente au caractère bien trempé et doublée par la chanteuse Rihanna. Doit-on se réjouir de cette première héroïne noire ou doit-on déplorer le retard considérable de Dreamworks en termes de représentativité des minorités dans leurs films d’animation ? En 2009, Disney créait le buzz avec La princesse et la grenouille : leur premier long métrage d’animation mettant en scène une princesse noire. Il aura fallu près de 5 ans aux studios Dreamworks pour suivre l’exemple.
Des solutions pour pallier le manque de représentativité ?
A quoi est due la sous représentativité engendrée par les grands studios d’animation américains, sachant que les Etats-Unis sont le berceau de la diversité et de la multi-culturalité ? De nombreuses personnalités noires ont réussi à s’imposer dans le paysage médiatique américain et sont devenues des références incontournables. Toutefois, l’univers féérique et coloré des studios d’animation semblent encore être frileux face à une quelconque diversité de leurs personnages. A l’étape de l’enfance, ou se forge la construction identitaire et où les individus sont à la recherche de modèles à suivre, la visibilité et l’accès à des figures qui nous ressemble semble important. On peut aussi se poser une question : doit on attendre une évolution du côté des studios d’animation, ou la communauté noire doit elle envisager de pallier ce manque en créant ses propres films d’animation avec ses propres codes.
Quoi qu’il en soit, la sortie d’un premier film d’animation avec une héroïne noire semble tellement extraordinaire et singulière, qu’il nous a été nécessaire d’en faire un article. Espérons que dans quelques années, cette pratique soit assez répandue pour que ça ne devienne plus une information à préciser.
