Également connu sous le nom d’Arthur Schomburg, cet historien activiste d’origine portoricaine est célèbre pour ses écrits et ses archives retraçant l’histoire afro-américaine et la mémoire du monde noir. Il est surnommé le « Père de l’histoire noire » (The Father of Black History).
Arturo Alfonso Schomburg est né le 24 janvier 1874 à Santurce, Porto-Rico, de Maria Josefa, d’origine africaine, et de Carlos Schomburg, d’origine allemande.
En 1891, il part pour New York s’installer à Harlem. Sa quête : rassembler des archives sur l’histoire des Noirs-Américains. Il devient alors membre du Revolutionary Committee of Puerto Rico, fondé par des exilés porto-ricains. Le jeune homme milite sans relâche pour l’indépendance de Porto-Rico et de Cuba.
Il devient franc-maçon en 1892 et, quelques années plus tard, en 1898, épouse Elizabeth Hatcher qui lui donnera trois fils : Maximo Gomez, Arthur Alfonso Jr. et Kingsley Guarionex. Après le décès de sa première épouse en 1900, il se remarie avec Elizabeth Morrow Taylor en 1902. De cette union naîtront Reginald Stanton et Nathaniel Jose Schomburg.
Entre 1901 et 1906, Schomburg travaille comme messager et clerc dans le cabinet juridique new–yorkais Pryor, Mellis and Harris, avant de passer à la Bankers Trust Company. En 1909, il écrit un pamphlet sur le leader indépendantiste cubain Gabriel de la Concepción Valdéz.
En 1911, il fonde la Negro Society for Historical Research avec son ami John Edward Bruce. Ce collecteur de mémoire activiste prend la tête de l’American Negro Academy où il s’implique dans The Harlem Renaissance, un mouvement riche en art, musique, littérature et développement personnel. Il participe aussi à l’édition de l’Encyclopedia of the Colored Race en 1912.
En 1925, il est admis dans la fraternité des Kappa Alpha Psi de la prestigieuse université de Columbia à New York. La même année, il rédige un essai sur l’histoire afro-américaine, publié dans le Survey Graphic de Harlem. Un essai brillant qui sera repris dans le livre The New Negro édité par Alain Locke.
Dans les années 30, Schomburg occupe le poste de conservateur d’une section de la New York Public Library qui porte son nom : la Schomburg Collection of Negro Literature and Art.
L’historien meurt à l’hôpital new–yorkais Madison Park entre le 8 et le 17 juin 1938. Son corps repose au cimetière Cypress Hills de Brooklyn.
Ce remarquable bibliophile a réussi à amasser une collection impressionnante d’objets, de manuscrits et de documents rares sur l’histoire du peuple noir. Il avait eu l’occasion de voyager en Europe pour compléter cette médiathèque géante du savoir. Une partie se trouve aujourd’hui conservée au Schomburg Center à Harlem.
Merci Monsieur Arthur Schomburg ! Grâce à votre patience, votre combat, vos recherches, la mémoire est transmise de génération en génération. Un travail laborieux qui est devenu le but de toute une vie.