En 1961, les Sud-Africains protestent dans les rues contre le « pass », en vigueur depuis la promulgation du « Pass Law Act », qui instaure le port obligatoire d’un laissez-passer pour tous les non-Blancs de plus de 16 ans. Ce système permet de contrôler et de sanctionner tout déplacement non autorisé hors sa zone de travail ou de résidence.
21 mars 1961, nous sommes en Afrique du Sud, à Orlando plus précisément. L’apartheid fait rage. De nombreuses manifestations sont organisées dans le pays, avec l’encouragement de l’African National Congress (ANC) et du Panafrican Congress (PAC). Ce jour-là, le rassemblement de Sharpeville tourne au drame. La police ouvre le feu sur les civils, résultat : entre 60 et 70 morts et près de 180 blessés. Pas moins de 700 coups de feu ont retenti dans la ville.
Les réactions sont immédiates en Afrique du Sud et à l’échelle internationale. D’autres manifestations de protestations auront lieu, tournant à l’émeute et étant accompagnées de grèves générales, normalement interdites. À la suite de l’événement, les organisations du PAC et de l’ANC seront proscrites, poussant la seconde à agir clandestinement et à prendre les armes.
21 mars 1961, un jour funeste où des innocents ont payé le prix fort pour faire entendre leurs idées…
L’acte symbolique de brûler le pass en Afrique du sud durant l’apartheid